[Carte d'Identité]
Nom : Amundsen
Prénom : Kim
Surnom : le Viking, Blondie, la bonne poire, la carpette, le type avec un prénom de gonzesse, Kimmy…
Âge : Trente-six ans
Nationalité d'origine : Norvégienne
Langue(s) parlée(s) :Norvégien
Suédois
Anglais
Métier/Rang : Médecin
[Description physique]
Kim aurait pu être l’archétype même du Viking. Grand et élancé, ses cheveux blonds, encadrent un visage fin, dont les yeux bleu ciel semblent pétiller. Sa peau est légèrement halée, et cela paraît naturel, compte tenu du manque d’exposition au soleil dans la base. Sa mâchoire est carrée et volontaire, ses pommettes hautes. Sa chevelure couleur paille est souvent en bataille, voilant son regard clair, et il a lui-même tendance à l’ébouriffer, y passant régulièrement la main, machinalement. Les épaules assez larges, la taille plutôt fine, Kim fut un temps un sportif accompli, qui a longtemps pratiqué le volley-ball. Sur la base, il fait assez peu de sport, suite à une vilaine blessure qui lui a abîmé le genou. Il marche parfois avec une canne, quand il est fatigué, mais autrement, il boite légèrement, et peu de gens le remarquent au premier coup d’œil – ou même au suivant. Beaucoup le découvrent quand il en parle de lui-même.
Une gentillesse étonnante semble se dégager de lui, de ses gestes, de ses yeux. Son visage avenant, toujours décoré d’un sourire, met en confiance et appelle à la confidence. Sa voix est douce et calme, son rire, clair et communicatif, et il parle d’un ton enjoué et amical. Kim a tout bonnement l’air d’un grand gaillard bien sympathique.
Il possède quelques tics. Il se mordille souvent la lèvre, fronce les sourcils lorsqu’il écoute sérieusement une personne. Il se ronge les ongles quand il est inquiet, et joue avec ses cheveux quand il est ennuyé. Il a aussi cette tendance énervante à faire claquer sa langue contre son palais, quand il réfléchit.
Il est habituellement vêtu d’une longue blouse blanche, jetée sur des habits sobres et sombres, lorsqu’il travaille. Sinon, il veille à se vêtir avec élégance, choisissant toujours ses tenues avec goût. Sa démarche, malgré son léger boitillement, est assez militaire, peut-être un résidu de son passé, et même s’il en a conscience, il ne cherche pas à rectifier le tir.
[Description Morale]
Le caractère de Kim paraît être en adéquation avec son physique avenant. Un adepte de physiognomonie y aurait trouvé un merveilleux sujet d’étude : Kim est l’application et la contradiction. Il est toujours serviable et agréable avec les personnes qui l’entourent, tellement dévoué qu’il en devient parfois insupportable et crispant. Quel être humain fait le bien naturellement ? L’Homme n’est-il pas censé être une machine d’égoïsme ?
Kim est toujours souriant, a toujours le mot pour réconforter, encourager, rassurer ceux ou celles qui viennent à l’infirmerie pour soigner de petits bobos ou des blessures plus sérieuses. Kim cherche l’approbation, la reconnaissance, l’absolution, il veut être aimé de tous, même si au fond, lui-même n’apprécie pas tout le monde et loin s’en faut. Dans sa pathétique course à l’attention, il préférera s’aplatir mollement et se laisser passer dessus sans broncher, plutôt que d’exprimer haut et fort ce qu’il pense, au risque de briser son petit château de cartes de bonnes relations. Sa grande taille, sa stature, sa voix qui porte, auraient dû le pousser à s’affirmer, à devenir un leader naturel, mais il refusera toujours cette position qu’il juge inconfortable et trop dangereuse.
Le miroir dans lequel il se voit est tenu par les autres, et pour plaire à tout le monde, il s’adaptera à tout le monde, quitte à brider une partie de sa personnalité. Car les médailles ont toujours un revers. Le côté pile de celle de Kim est fait d’or, il brille et reluit à la lumière, mais une fois retourné, le côté face s’assombrit, se noircit, se perd dans les méandres d’une personnalité plus complexe et dense que celle d’un type un peu trop jovial et amical. Hanté par les fantômes de son passé, il lui arrive de quitter son masque de bonté et d’affabilité. Il est Janus aux deux visages, aux deux faces, ange et démon à la fois. Se forcer à être doux, à être gentil, comme une obligation, ne peut mener qu’à la ruine et à l’échec. Il ravale sa haine quand il la ressent, réprime sa colère quand elle pointe le bout de son nez, restreint toute émotion ou comportement négatif. Il arrivera parfois à certains de le voir tard le soir, errer dans les couloirs ou s’enfermer à l’infirmerie. C’est son temps à lui, le moment où il peut être lui-même, sans les chaînes qui pèsent sur lui, au point de drainer son comportement vers un stade proche de la soumission. Pour plaire, il faut revêtir ses plus beaux atours et accepter les conditions de l’autre, sans imposer les siennes.
Kim n’est pas aussi gentil qu’il veut le faire croire, il peut être méchant gratuitement, cruel parfois, mais toujours à couvert. Il sait qu’il a trop à perdre en se dévoilant. Pour assouvir ses basses envies de vengeance, il préférera utiliser les moyens à sa portée ; il ne donnera pas le bon médicament, se trompera dans le dosage, aura le geste un peu trop brusque ou lâche, le diagnostic léger. Rien qui puisse mettre réellement en danger la vie d’autrui, mais capable de satisfaire les petites mesquineries de Kim. Et qui irait blâmer un médecin si gentil d’une petite erreur ? Un sourire et tout est pardonné, mais ses jolis yeux bleus sont parfois bien traîtres.
[Biographie]
Kim est né à Kristiansand, dans le comté de Vest-Agder, au sud de la Norvège. Dernier enfant d’une famille plutôt modeste, Kim, pour réussir à survivre parmi ses cinq frères et sœurs, dut apprendre à composer avec chacun afin d’éviter les disputes. Kim, malgré tout l’amour qu’il portait à ses parents ne pouvait souffrir l’idée d’une vie semblable à la leur. Dès son plus jeune âge, il travailla d’arrache-pied à l’école et eut tôt fait de se faire remarquer par ses professeurs pour son intelligence et ses capacités d’analyse, étonnantes pour un si petit enfant. Il était passionné de sciences, et se dirigea naturellement vers des études de médecine. Il quitta la Norvège pour la Suède et rentra avec deux ans d’avance à l’institut Karolinska, où ses excellents résultats lui permirent d’obtenir une bourse d’études pour aller terminer son doctorat à Harvard. Alors qu’il aurait pu naturellement s’orienter vers une carrière classique de généraliste, Kim s’engage dans l’armée et devient médecin militaire. Ce choix étrange que ses parents ne lui pardonnèrent pas, eux qui attendaient pourtant avec impatience que Kim revienne à Kristiansand et y fonde une famille.
Kim rejoignit les forces de l’OTAN lorsque la guerre du Kosovo secoua les Balkans. Il parcourut un pays ravagé par la guerre et les conflits. Là où il espérait apporter la paix et trouver la reconnaissance après laquelle il courait, il se brûla l’âme. Il ne compta plus le nombre de cadavres à identifier, le nombre de charniers déterrés et l’odeur de la mort qui prenait à la gorge et qui ne s’oublie jamais. Le souvenir d’un petit hameau dont tous les habitants avaient été exécutés, même les plus jeunes enfants, ne quitta jamais sa mémoire. Il se blessa lors d’une opération dans l’arrière-pays, qui lui déglingua le genou gauche, et il fut rapatrié en Norvège, où il quitta l’armée, à jamais marqué par les horreurs qu’il y avait côtoyées.
Quand on lui demande comment il s’est blessé au genou, il répond simplement qu’il a fait une mauvaise chute.
Il ne put jamais reprendre sa vie d’avant. Il n’essaya même pas, incapable d’oublier. Encore maintenant, des fantômes sans nom hantent le cours de son existence. Il partit vivre aux États-Unis et ne donna plus de nouvelles à sa famille restée en Norvège, fatigué de devoir supporter leurs remarques et leurs reproches.
Il s’installa à New-York et devint un assistant de norvégien et de suédois dans un collège, où il rencontra la personne qui allait partager sa vie pendant plusieurs années. Pourtant, en 2004, Kim est venu seul sur le Base et ne parle jamais de son passé.
Il se murmure qu’il aurait tué sa femme, alors enceinte, suite à une dispute où il n’aurait pas su retenir ses coups. L’origine de cette rumeur est inconnue, mais elle s’est rapidement répandue, et a la vie tenace. Elle ne repose sur aucune preuve, et ceux qui ont accès au dossier personnel de Kim n’ont pas le droit d’en parler. Pourtant, beaucoup la croient volontiers, et s’emploient même à l’entretenir, trop heureux, peut-être, d’enfin trouver une faille dans la cuirasse de cet homme à l’éternel sourire.
Particularité : Son prénom à consonance androgyne pour une grande partie de la population de la base, est souvent sujet à des moqueries, mais ça le fait plus rire qu’autre chose. Plus jeune, il était très mauvais en orthographe, malgré ses facilités en sciences et en mathématiques. Encore aujourd’hui, il lui arrive de laisser traîner quelques fautes. Avant de venir sur la base, il était un grand fumeur, mais il a réfréné sa consommation de tabac. Il n’est pas rare de le voir s’amuser avec un crayon comme on l’aurait fait avec une cigarette.
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Sam 18 Juil - 23:59
